Risque global du marché : Les conditions macroéconomiques en Afrique de l’Est et en Afrique australe sont demeurées globalement stables au cours du mois d’octobre 2025. L’inflation a continué de diminuer dans la plupart des pays, soutenue par la stabilité des devises et l’amélioration des entrées de capitaux extérieurs. Au Kenya, la banque centrale a abaissé son taux directeur au début du mois, signalant un virage vers une politique monétaire plus accommodante. En Afrique du Sud, la Banque de réserve a révisé à la hausse sa prévision de croissance du PIB pour 2025 à 1,4 %, citant l’atténuation des pressions inflationnistes et le renforcement du rand. Dans l’ensemble, les tendances des prix dans la région reflètent une inflation maîtrisée et contenue dans des limites gérables.
Sur le marché des engrais, l’activité commerciale mondiale est restée modérée, maintenant des prix faibles durant la première moitié du mois avant une légère reprise après la conclusion par l’Inde de son appel d’offres pour 2 millions de tonnes d’urée. L’Éthiopie est apparue comme un important acheteur de phosphates après la finalisation de son contrat de DAP. En Afrique de l’Est, les prix des engrais ont peu évolué : au Kenya, le DAP s’est échangé entre 5 800 et 6 400 KSh le sac de 50 kg, et l’urée entre 3 500 et 3 600 KSh ; tandis qu’en Afrique du Sud, le MAP s’est établi en moyenne à 702 ZAR par tonne (Durban), soit une baisse mensuelle de 20 $/t.
Abordabilité et disponibilité : La disponibilité des engrais dans la région est demeurée globalement forte, bien que les expériences varient selon les pays en raison des changements dans les procédures d’approvisionnement, des contraintes de change et des goulots d’étranglement logistiques. En Éthiopie, la Ethiopian Agricultural Businesses Corporation (EABC) a lancé des appels d’offres pour 549 000 tonnes de DAP et 449 600 tonnes d’urée. L’appel d’offres pour l’urée a ensuite été annulé et le volume de DAP réduit à 244 000 tonnes. L’accord pour le DAP est désormais finalisé, et les producteurs devraient commencer le chargement en novembre. Au Rwanda, One Acre Fund a lancé l’approvisionnement de 4 500 tonnes de NPK 17-17-17, indiquant une demande soutenue d’engrais dans les programmes destinés aux petits exploitants.
En Tanzanie, le programme national de subvention des engrais reste actif, maintenant une forte demande pour le DAP et l’urée. Des cargaisons supplémentaires de DAP, NPS et TSP doivent arriver d’ici la fin du mois de novembre pour répondre aux besoins saisonniers. Au Kenya, environ 531 600 tonnes d’engrais avaient été importées en septembre, représentant environ 70 % des besoins annuels, soit une légère hausse par rapport à l’an dernier. Le gouvernement continue de soutenir les agriculteurs grâce à son programme de subvention, offrant certains engrais à 2 500 KSh le sac de 50 kg avant la saison des petites pluies.
En Zambie, les conditions du marché demeurent stables, bien que des pénuries émergentes aient été signalées, principalement en raison de la forte congestion au port de Beira. Pour éviter des retards prolongés, certains importateurs ont redirigé leurs cargaisons via Walvis Bay. Au Malawi, la pénurie persistante de devises étrangères et la hausse de l’inflation continuent de freiner les importations d’engrais. Le programme des intrants subventionnés (AIP) reste opérationnel, mais a été affecté par les faillites de certains fournisseurs. Les importations de janvier à septembre ont été inférieures de 49 % aux 337 400 tonnes enregistrées sur la même période en 2024. En Afrique du Sud, la disponibilité des engrais reste stable, soutenue par un flux régulier de cargaisons de CAN et de MOP, ainsi qu’une forte confiance du marché à l’approche de la nouvelle saison.
Distribution : Les opérations portuaires et logistiques dans la région ont été mitigées en octobre, avec des perturbations notables dans certains corridors clés. Le port de Beira au Mozambique connaît une forte congestion, les délais de surestaries passant de 17 à 41 jours. Cette situation a fortement perturbé les mouvements d’engrais vers la Zambie et le Malawi, obligeant certains importateurs à rediriger leurs expéditions via Walvis Bay. Pendant ce temps, le port de Mombasa au Kenya poursuit son projet d’extension de 41 milliards de KSh, destiné à accroître la capacité de manutention et à réduire la congestion face à l’augmentation des volumes commerciaux.
En Afrique du Sud, le port de Durban a mis en service, le 22 octobre, quatre nouvelles grues “ship-to-shore” au terminal à conteneurs (Jetée 2), une initiative visant à améliorer l’efficacité de la manutention des cargaisons et à réduire les temps d’escale des navires dans le cadre du plan de modernisation de Transnet. À l’échelle régionale, les efforts de facilitation du commerce ont progressé, avec le Kenya et l’Ouganda approuvant l’étude de faisabilité du corridor routier Kisumu–Busia–Malaba, soutenue par la Banque africaine de développement. Ce projet devrait améliorer l’efficacité douanière et renforcer les flux régionaux d’engrais.
Les tarifs de fret ont également enregistré une légère hausse : les routes Baltique–Afrique de l’Est et Afrique du Sud ont atteint une moyenne de 103 $ et 79 $ par tonne, tandis que les itinéraires Moyen-Orient–Afrique de l’Est et Afrique du Sud variaient entre 29 $ et 25 $ par tonne à la fin du mois d’octobre.
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