Afrique de l’Est et du Sud

Risque global du marché : Le projet de déclaration de Nairobi sur le sommet africain sur les engrais et la santé des sols, qui s’est tenu du 7 au 9 mai à Nairobi, présente un plan global visant à améliorer la productivité agricole, la santé des sols et la durabilité dans toute l’Afrique. Elle s’engage à tripler la production nationale d’engrais d’ici 2034 pour réduire la dépendance à l’égard des importations, à inverser la dégradation de 30 % des sols dégradés grâce à des pratiques de gestion intégrée et à rendre opérationnel le mécanisme de financement des engrais en Afrique pour améliorer l’accès aux engrais et les interventions en matière de santé des sols. En outre, elle met l’accent sur la formulation et l’harmonisation des politiques, l’amélioration des systèmes de distribution, le renforcement des partenariats public-privé et la promotion du partage des connaissances et de l’accès à des services de vulgarisation de qualité pour les producteurs. La déclaration souligne l’importance des pratiques agricoles durables et de la coopération régionale pour relever les défis de la sécurité alimentaire et de l’environnement.

Les perspectives mondiales montrent des signes d’amélioration avec une croissance modeste, car l’impact du resserrement des conditions monétaires persiste, mais l’activité mondiale reste résiliente et l’inflation diminue plus rapidement que prévu initialement. Récemment Dans toute l’Afrique, des efforts ont été déployés pour améliorer les systèmes de paiement en monnaie locale. Par exemple, le système panafricain de paiement et de règlement (PAPSS), développé par l’Union africaine et la Banque africaine d’import-export, est une infrastructure de marché financier centralisée permettant la circulation sécurisée de l’argent à travers les frontières africaines. Au Zimbabwe, une nouvelle monnaie adossée à l’or, le ZiG (Zimbabwe Gold), a été lancée pour atténuer l’instabilité monétaire et l’hyperinflation qui frappent le pays depuis des décennies.

Abordabilité et disponibilité : Au niveau mondial, les prix de l’urée sont passés de 280 à 310 dollars la tonne FOB, ce qui témoigne de la vigueur du marché. Toutefois, cet optimisme ne se vérifie pas partout, car la demande est faible dans d’autres régions. Au Brésil, le marché s’est affaibli en raison des inondations, alors que l’Inde dispose de stocks importants et que l’hémisphère nord est hors saison. En ce qui concerne les phosphates, l’offre indienne de 500 dollars par tonne CFR a fait baisser les prix, tandis qu’en Chine, les prix ont augmenté en raison d’une forte demande intérieure et d’une production limitée.

En Afrique de l’Est, où la principale saison de plantation vient de s’achever et où les producteurs se préparent à la courte saison des pluies, la demande d’engrais n’est pas à son maximum. En Éthiopie, bien que l’EABC ait fourni des engrais, on constate des problèmes de distribution dus aux conflits dans certaines régions. Au Kenya, les expéditions d’engrais sont enregistrées, ce qui indique un approvisionnement suffisant pour les mois à venir. Au Rwanda, des stocks limités d’engrais de couverture tels que l’urée ont été signalés. Dans d’autres régions, la préparation de la saison 2024C est en cours, ce qui pourrait entraîner une augmentation de la demande d’engrais. Dans la région méridionale, où la saison des cultures d’hiver a commencé, les efforts de stockage se poursuivent. En Zambie, la demande d’urée et les prix du composé D ont enregistré une baisse ce mois-ci. La même situation est observée au Mozambique, mais pour l’urée et les produits phosphatés. Le Malawi reste confronté à des problèmes de change. Cela pourrait entraver les importations d’engrais et affecter globalement la production agricole de cette année.

Distribution : Le FMI a fait état d’une baisse significative de 60 %, d’une année sur l’autre, du volume de transport maritime transitant par le canal de Suez, en raison des conflits régionaux. Parallèlement, les données de la plateforme Portwatch du FMI, en collaboration avec l’Université d’Oxford, indiquent que le volume de transport maritime au Cap de Bonne Espérance, une route alternative clé, a presque doublé. En ce qui concerne le fret, les cargaisons en provenance du Moyen-Orient et de l’Afrique de l’Est ont fait baisser les taux de fret/mt d’environ 1 point de pourcentage (pp). Pour les navires de taille moyenne (15-35dwt), les niveaux de fret des derniers accords varient entre 24 et 30 $/mt (ME0 et Baltic-EA ~77 $/mt).

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