Afrique de l’Est et du Sud

Risque global du marché : Les pays de la région sont confrontés à des conditions économiques difficiles, aggravées par des taux d’inflation élevés, l’instabilité macroéconomique et les effets du changement climatique. Ces facteurs ont entraîné une flambée des prix des denrées alimentaires et de l’énergie, une augmentation des coûts de production et une croissance industrielle limitée sur les marchés locaux. Selon un récent rapport de PWC, les perspectives de croissance pour la région ont été revues à la baisse, passant de 33 % à 26 % pour 2023, ce qui reflète la gravité de la situation. En outre, les problèmes d’approvisionnement en électricité exacerbent les difficultés, en particulier dans la région australe.

Dans le secteur des engrais, les prix sont restés élevés tout au long du mois de février. Malgré cela, les gouvernements élaborent activement des stratégies pour s’assurer que les engrais restent accessibles et abordables pour les producteurs. En Zambie, le ministère de l’Agriculture s’apprête à annoncer un appel d’offres pour la période 2024/25, visant à acheter jusqu’à 300 000 tonnes. Au Rwanda, les engrais subventionnés sont à la disposition des producteurs à des prix allant de 591 à 748 rwf. D’autres pays comme le Mozambique et le Malawi sont confrontés à des pénuries de devises qui constituent un obstacle majeur. Au Kenya, les producteurs peuvent se procurer des engrais subventionnés dans les dépôts de la NCPB au prix de 3 500 Ksh (20 $) par 50 kilogrammes.

Abordabilité et disponibilité : Dans la région de l’Afrique orientale, les importateurs et les distributeurs expédient et positionnent activement les engrais en prévision de la prochaine saison de la campagne principale. Au Kenya, entre janvier et février, 107 000 tonnes d’engrais ont été importées dans le pays. En outre, la Kenya Tea Development Agency (KTDA) est en train d’acheter ses 97 000 tonnes habituelles pour la saison.

En revanche, l’East African Business Corporation (EABC) d’Éthiopie aréussi à acheter 1,94 million tonnes d’engrais, dont 1,58 million tonnes (81 %) ont été livrées pour répondre à la demande déclarée de 2,3 million tonnes pour la saison de culture 2023/24.

Par ailleurs, en Tanzanie, les stocks d’engrais du pays s’élèvent actuellement à environ 300 000 tonnes métriques, ce qui laisse entrevoir des perspectives positives avec la projection que la demande du pays sera satisfaite d’ici juin ou juillet. Dans la région de l’Afrique australe, où les semis sont déjà terminés, la demande d’engrais diminue progressivement. Les semis de céréales de la campagne principale s’achèvent dans des conditions variables en raison du retard dans l’arrivée des pluies, et les conditions de sécheresse prévues par El Niño devraient affecter les résultats des cultures. Néanmoins, les préparatifs pour la constitution de stocks sont en cours à l’approche de la saison des cultures d’hiver.

Distribution: Dans l’ensemble de la région, aucun problème important n’a été observé en ce qui concerne le transport et la distribution des engrais. Toutefois, dans le port de Mombasa, l’Association des agents maritimes du Kenya (KSAA) a indiqué la possibilité d’une augmentation des frais portuaires en raison de conflits le long de la route de la mer Rouge. Ce conflit a conduit les principales compagnies maritimes à réacheminer les navires, ce qui représente une alternative coûteuse ayant un impact sur les entreprises et les consommateurs au sein de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE). Entre-temps, Beira continue de rencontrer des difficultés avec des retards dans le processus de déchargement.

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