Risque global du marché: Les perspectives économiques de l’Afrique subsaharienne restent sombres et la perspective d’une reprise durable de la croissance demeure insaisissable. Le dernier rapport de la Banque mondiale, “Africa’s Pulse”, souligne que l’instabilité croissante, la faible croissance des principales économies de la région et les incertitudes économiques mondiales persistantes ont un impact négatif sur les perspectives de croissance dans la région. Les gouvernements déploient des efforts considérables pour s’attaquer à ces déséquilibres macroéconomiques, alors que le problème de l’inflation élevée persiste. Les décideurs politiques de cette région sont confrontés à certains des dilemes politiques les plus redoutables à l’échelle mondiale. Ils doivent persévérer dans le maintien de la stabilité macroéconomique, tout en faisant face à des contraintes de ressources et à l’impératif de répondre aux priorités de développement, tout en supportant des chocs fréquents et la fragilité.
Selon Relief Web, bien qu’El Nino ait été déclaré, les pluies saisonnières de juin à septembre ont eu un effet favorable en Afrique de l’Est, ce qui implique que l’impact de cette année sera moindre que lors des événements précédents. En Afrique australe, en revanche, le phénomène devrait être désastreux, l’impact le plus important étant prévu au Zimbabwe, au Mozambique et à Madagascar. Malgré ces difficultés, des progrès ont été constatés dans l’importation et la fabrication nationale d’engrais, avec seulement quelques perturbations mineures. Cela suggère un approvisionnement plus fiable en engrais, un facteur essentiel pour soutenir le secteur agricole et garantir une production alimentaire suffisante. Les prix des engrais ont continué à baisser. Cette baisse peut être attribuée à la réduction des coûts des matières premières telles que le gaz naturel, l’urée et l’ammoniac. L’économie mondiale a pu s’adapter aux perturbations causées par la guerre en cherchant d’autres sources de gaz naturel et d’autres matières, et en construisant de nouvelles installations de production dans le monde entier.
Abordabilité et disponibilité: En Afrique de l’Est, la demande d’engrais reprend lentement car les courtes pluies sont enfin arrivées. En Éthiopie, l’EABC est en train de s’approvisionner en urée pour la saison 2023/24. En Tanzanie, 718 000 tonnes ont été importées jusqu’à présent dans le pays, soit une augmentation de 32 % par rapport aux importations totales de 2022. La situation est tout à fait différente en Afrique du Sud où les importations d’urée, de potasse et de phosphates ont été globalement lentes, avec des rapports faisant état d’une baisse de 47 % en 2023. Jusqu’à présent, seules 383 000 tonnes ont été importées, contre 723 000 tonnes au cours de la même période en 2022. Une pénurie de MAP a également été signalée. Au Kenya, il semblerait que le gouvernement s’approvisionne en produits NPK. La cargaison de NPK 26-5-5 et d’autres NPK de la KTDA est également arrivée à la mi-octobre.
Au Malawi, le rapport sur les stocks d’octobre de l’Association d’Engrais du Malawi indique que les stocks dans le pays s’élèvent à 86 513 tonnes et à 212 954 tonnes dans les ports (ce rapport sur les stocks ne tient compte que du NPK et de l’urée, qui sont les engrais les plus utilisés au Malawi). Les disponibilités devraient augmenter au cours des prochains mois, car le gouvernement s’est efforcé de trouver des devises pour les fournisseurs qui ont obtenu des contrats dans le cadre du programme de subvention. En Zambie, aucune pénurie n’a été signalée. La demande d’urée et de composé D est élevée à l’approche de la saison principale.
Distribution: Les économies d’Afrique de l’Est subissent actuellement une nouvelle hausse des coûts du carburant suite à la décision de l’Arabie Saoudite et de la Russie de prolonger de trois mois le retrait de 1,3 million de barils de pétrole brut par jour du marché mondial. Cette décision pourrait entraîner une nouvelle augmentation des coûts de fret et de transport local. Dans les ports et aux frontières, aucun problème majeur n’a été signalé. L’importation et la distribution d’engrais n’ont pas été affectées.