Risque global du marché: L’Afrique de l’Est et l’Afrique australe ont fait preuve de résilience face aux défis économiques, notamment la guerre entre l’Ukraine et la Russie et divers chocs extérieurs. En août 2023, la région devrait poursuivre sa reprise progressive, avec des taux de croissance économique généralement positifs, bien que potentiellement à des rythmes différents selon les pays. Les taux d’inflation varient d’un pays à un autre. Les gouvernements et les banques centrales mettent en œuvre des politiques monétaires prudentes pour maîtriser l’inflation et maintenir la stabilité des prix.
En ce qui concerne la sécurité alimentaire, selon le Programme Alimentaire Mondial, malgré l’amélioration des précipitations pendant la saison de mars à mai (MAM) en 2023 et l’événement El Niño prévu plus tard en 2023, les conséquences de la sécheresse de 2020-2023 risquent d’avoir un impact durable. En effet, elle a entraîné la destruction des moyens de subsistance et a laissé 23,4 millions de personnes dans les zones touchées par la sécheresse confrontées à une insécurité alimentaire permanente.
Dans le domaine des engrais, les prix ont maintenu leur tendance à la baisse pendant plus d’un an, jusqu’à la mi- août 2023. Cette baisse est liée à la croissance continue de la capacité de production mondiale.
Abordabilité et disponibilité: Dans l’ensemble, aucune pénurie majeure d’engrais n’a été signalée. Le marché des engrais est exposé à des risques liés à des facteurs fiscaux tels que la dévaluation de la monnaie et les difficultés opérationnelles.
À l’approche de la courte saison des pluies en Afrique de l’Est, la plupart des importateurs et des gouvernements positionnent différents produits fertilisants. Au Rwanda, les sociétés d’importation ont déjà des stocks dans le pays, bien que la demande et les ventes soient encore lentes en raison de pluies insuffisantes et irrégulières. Selon la Fertilizer Association du Malawi, les stocks d’engrais sont arrivés au port et leur distribution pour la saison dépend maintenant de la disponibilité des devises. Au Zimbabwe, des stocks limités dans la chaîne de détail au quatrième trimestre ont été signalés en raison des intérêts élevés sur les emprunts et des contraintes de trésorerie résultant de la pénurie de liquidités sur le marché. Au Kenya, on signale des stocks de DAP et de NPK 17-17-17 avec une (heure probable d’arrivée au port en septembre). Dans le même temps, le gouvernement déploie la deuxième phase de l’ajustement des prix du programme de subvention. Les négociants agricoles ont exprimé leur intention de ne pas stocker d’engrais pendant la courte saison des pluies. Cette décision est principalement influencée par la baisse de la demande d’engrais au prix du marché par rapport au produit subventionné. En Afrique du Sud, la demande d’engrais reprend lentement. Une pénurie d’engrais azotés a été signalée. Foskor et Purefert s’efforcent également de répondre à la demande de MAP. En ce qui concerne la potasse, on signale qu’une série d’expéditions a été vendue.
Distribution: Aucun problème majeur n’a été signalé dans les ports et aux postes frontières de la plupart des pays. Au Kenya, le prix du carburant reste élevé bien qu’il n’y ait pas eu de nouvelle escalade par rapport au mois précédent. La manutention des cargaisons devrait également s’améliorer au port de Mombasa grâce à l’acquisition de nouvelles grues à portique navire-terre . En Tanzanie, ACT Wazalendo, en collaboration avec le gouvernement, élabore une stratégie quinquenal pour améliorer les opérations portuaires avec DP World.